[MUSIQUE] [MUSIQUE} Je suis Emilie Lowenbach. Je suis responsable RSE et je m'occupe aussi de la fondation de l'entreprise. Ça fait 50 ans cette année que nous défendons un modèle alimentaire alternatif plus respectueux de l'homme et de la nature. L'entreprise, elle est née en 1970 en France à Lyon. Alors, à l'époque, le bio, ce n'était pas aussi développé qu'aujourd'hui. Il y avait quelques magasins diététiques et vraiment très peu d'offres en grandes surfaces, donc, notre volonté, à l'époque, c'était de faire découvrir largement aux Français les bénéfices d'une alimentation saine et naturelle. Donc, en fait, on a commencé par créer et gérer pour le compte des grandes surfaces des rayons d'alimentation naturelle. Puis au fur et à mesure, on a eu aussi l'envie de créer nos propres produits et nos propres marques. C'est ainsi qu'en 1988, la marque Bjorg est née. C'est une marque qui allie bio et nutrition et c'est la première à faire découvrir largement aux Français des spécialités alimentaires alternatives telles que la boisson au soja, les galettes de riz ou les mueslis par exemple. Puis, après on a continué à grandir en créant ou en accueillant d'autres marques pionnières et engagées telles que Bonneterre, qui est une marque emblématique du réseau bio, qui défend la préservation des terroirs français, Alter Eco, pionnier du commerce équitable en France, Destination, torréfacteur bio à Bordeaux, Clipper, aussi une marque de thé biologique et équitable. Et enfin, la toute dernière, la petite dernière, Abbot Kinney, le spécialiste des desserts végétaux. En parallèle de ça, l'entreprise s'est aussi dotée de moyens de production. Aujourd'hui, 35 % des produits que nous vendons sont issus de nos propres ateliers. Donc, aujourd'hui, on a bien grandi. On a plus de 1 200 produits. Nos marques sont présentes dans un foyer français sur deux. On a environ 450 collaborateurs, plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaire et on est devenu un acteur majeur engagé dans la transition du modèle agricole et du modèle alimentaire en France. Donc, le bio, aujourd'hui, a bien grandi. Il est beaucoup plus présent qu'à l'époque où on a démarré. Nous, pionniers du bio en France, on doit aujourd'hui aussi être la locomotive de cette nouvelle tendance du bio, à développer un bio qui soit plus exigeant à la fois au niveau de la qualité des produits mais aussi des pratiques agricoles. En 2014, on a commencé à travailler sur notre mission, sur notre raison d'être. Et pour ça, on a opté pour un mode collaboratif. On a réuni environ une quarantaine de parties prenantes, aussi bien internes qu'externes, nos collaborateurs, nos fournisseurs, nos clients, nos consommateurs, nos producteurs, et aussi des ONG, des experts et on leur a posé la question suivante : quel était, selon eux, le rôle qu'une société comme la nôtre devait jouer dans le monde? Notre mission, aujourd'hui, c'est de recréer par l'alimentation le lien entre l'homme et la nature. L'alimentation, c'est ce qui est sensé nous relier le plus directement à la nature. C'est quand on remonte la chaîne alimentaire, à l'origine, on a l'énergie du soleil, on a la fertilité du sol. Mais en fait, depuis déjà plusieurs décennies, on a mis la nature à distance dans notre alimentation pour favoriser plutôt un recours de plus en plus intensif à tout ce que l'on appelle les produits chimiques. Donc, aujourd'hui, on considère, nous, que cette mise à distance de la nature dans l'alimentation, elle est néfaste et elle est responsable de nombreuses problématiques à la fois sur la santé et à la fois sur l'environnement. Notre mission, elle repose sur quatre piliers. Proposer une alimentation saine et écologique, construire un écosystème fertile et interdépendant, régénérer les ressources naturelles nécessaires à notre activité, et bâtir une organisation diverse et agile. Il y a deux piliers qui sont fondamentaux pour nous. Le premier, c'est de proposer une alimentation saine et écologique, une alimentation qui soit bonne pour la santé de l'homme et bonne pour la santé de la planète et de réunir ces deux dimensions dans une seule et même offre, dans une seule et même assiette. Donc, pour ça, on s'engage à proposer une alimentation qui soit biologique, végétale. Aujourd'hui, 30 % des gaz à effet de serre sont liés à l'alimentation et dans ces 30 %, 80 % sont liés à l'élevage. Si on veut résoudre le problème de réchauffement climatique, ça passera forcément par la réduction de la consommation de protéines animales, donc notre ambition, c'est vraiment de développer la part des protéines végétales dans l'assiette des Français. Le deuxième pilier fondamental c'est de construire un écosystème fertile et interdépendant. À la fois de travailler sur l'écosystème naturel, celui qui est essentiel à la culture de nos produits. Là encore, on va plus loin que le cahier des charges de l'agriculture biologique. Au côté de nos producteurs, on va développer des pratiques agro-écologiques qui vont au-delà du cahier des charges de l'agriculture biologique pour favoriser et restaurer la biodiversité. Par exemple, on va favoriser le recours à des sols couverts, le recours à des infrastructures agro-écologiques telles que la présence de haies et ensuite on travaille aussi sur notre écosystème de fournisseurs pour nouer avec eux des relations durables. On a créé un modèle de contrat qui est unique qui comporte deux dimensions. Un engagement long terme de notre part et un engagement de progrès RSE de la part de notre fournisseur. Ce qui permet d'engager nos partenaires à nos côtés dans nos combats et dans notre feuille de route RSE. Donc, même si on a beaucoup grandi et si le bio s'est bien développé en France, aujourd'hui le bio, ce n'est que 6 % de la consommation alimentaire, donc, on a encore beaucoup de travail pour accélérer le changement de modèle alimentaire en France. [MUSIQUE] [MUSIQUE]